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L'IMPORTANCE D'ENRAYER LA MECANIQUE DES CONFLITS ENTRE ENFANTS DANS LA FAMILLE

Le 23 avril 2025
L'IMPORTANCE D'ENRAYER LA MECANIQUE DES CONFLITS ENTRE ENFANTS DANS LA FAMILLE
Les disputes et batailles entre enfants dans une même fratrie sont un vrai poison pour l'entente et l'harmonie globale de la famille. Souvent banalisées, elles sont source de souffrance et d'épuisement pour les parents, comme pour les enfants.

Pour calmer accrochages, conflits et bagarres dans la fratrie, il convient tout d’abord d’observer son comportement en tant qu’adultes et de faire un état des lieux de ses propres réactions. Les enfants fonctionnent inconsciemment par imitation des atti- tudes des aînés et surtout de leurs parents. C’est pourquoi le ton utilisé pour se parler habituellement dans la famille est très déter- minant de l’ambiance générale. Plus les adultes se parlent fort, brutalement, sans douceur et plus les enfants ont tendance à les imiter dans leurs relations entre frères et sœurs. Ils ne se gênent pas pour en faire de même, lorsqu’ils s’adressent à leurs parents, pensant en toute bonne foi, que cela doit être le bon ton puisque leurs modèles se parlent ainsi.

Dans ces familles où l’on parle fort et sèchement, le paradoxe est l’étrange absence d’une véritable autorité. Les enfants s’habi- tuent à cette façon de s’adresser les uns aux autres sur un ton excité, hystérique ou trop sec et ne font plus la différence entre un ordre, une marque d’autorité ou le langage habituel dans lequel ils baignent en permanence.
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LE BURN OUT PARENTAL

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Pire encore, plus le ton monte et plus l’image des parents est discréditée à leurs yeux, car c’est la signature évidente d’une perte de contrôle.

Si vous sentez que par habitudes familiales, issues de votre propre enfance ou simplement parce que la fatigue et l’épuisement d’entendre vos chenapans guerroyer vous débordent, alors la mesure urgente à prendre sera de changer en priorité le ton et le débit de votre voix.

Tout d’abord, vous ne pourrez que ressentir un soulagement interne à ne plus laisser monter la pression en vous (pousser sur sa voix = s’énerver et puiser dans ses réserves sans s’en rendre compte), mais de plus, vous allez vous étonner très positivement en constatant l’impact de votre autorité, simplement en parlant sur un ton plus grave, calme et plus lent.

Dans un premier temps, vous déclencherez la surprise chez vos bambins médusés de la différence de votre ton, puis, vous capterez automatiquement leur attention.

Expliquez que dans VOTRE famille, on ne se comporte pas comme des sauvages, qu’il n’est pas acceptable de se faire du mal, de se jalouser et de semer la pagaille.

Rappelez ce truisme souvent oublié : tout le monde veut être heureux et vivre dans la paix.

Le rôle du père ou d’un autre parent est très important lorsque la mère se sent submergée. Son ton ferme, mais calme, doit accompagner le rappel des concepts fondamentaux et fédérateurs de respect entre les enfants et dans la communication familiale globale.

Pour toutes les tranches d’âge, il sera très bénéfique de rappe- ler que chaque membre de la famille compte. N’hésitez pas à insister sur l’importance de chacun (en nommant chaque membre) et combien la famille serait dramatiquement boîteuse sans l’un ou l’autre.

Chez les adolescents, il est parfois nécessaire d’utiliser des termes très forts pour créer une alliance puissante : « CHEZ NOUS on ne se bat pas, DANS NOTRE FAMILLE on cherche à s’aider et tout le monde protège tout le monde.

Quand l’heure est grave et que les limites ont été atteintes ou dépassées, n’hésitez pas à rappeler ces fonctionnements fédérateurs totalement primaires et claniques. Il est des moments où rappeler des concepts primaires est grandement bénéfique.

Positivez tous les bons moments qu’ils passent ensemble à jouer tranquillement, à partager un jouet, un vêtement, n’hésitez pas à leur dire combien ils illuminent votre vie, lorsqu’ils se comportent ainsi. Ce sont des mots forts qui comptent pour les enfants, car au final, rien ne leur fait plus plaisir que d’être félicités et renarcissisés surtout par vous, tout en vous voyant ostensiblement satisfaits par leurs comportements.

J’ai toujours pensé que le bien engendre le bien. Plus on positive un acte ou une attitude chez un enfant (et même un adulte) plus il aura à cœur de continuer à s’améliorer, car cela fait partie des grandes constantes de la psychologie humaine : tout le monde a besoin de s’appuyer sur le regard et le jugement bienveillant de l’autre pour avoir la force de continuer à progresser.

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