Comment apaiser l'angoisse de séparation de votre bébé ?
Votre bébé pleure à chaudes larmes dès que vous quittez la pièce ? Pas de panique, il traverse certainement une phase typique du développement : l'angoisse de séparation. Chez Liliane Holstein, psychanalyste à Boulogne-Billancourt (92) et Saint-Etienne-l'Allier (27), nous vous aidons à comprendre ce phénomène parfois déroutant et vous donnons des clés pour apaiser en douceur les peurs de votre tout-petit.
L'angoisse de séparation, une étape clé vers l'autonomie
Saviez-vous que 73% des bébés de moins de 2 ans fréquentent un mode de garde ? Crèche, nounou... Les séparations font partie du quotidien, mais peuvent générer un véritable stress chez le jeune enfant. Cette angoisse survient généralement entre 8 et 24 mois et s'exprime par des pleurs, de l'agitation, voire des réveils nocturnes.
En réalité, l'angoisse de séparation est une étape normale et nécessaire du développement affectif. Votre bébé prend peu à peu conscience qu'il est un être distinct de vous, ce qui peut être vécu comme une perte.
Bon à savoir : cette étape est liée au stade de développement de la "permanence de l'objet" décrit par Piaget. Avant 8 mois, bébé n'a pas conscience que les objets et les personnes continuent d'exister quand il ne les voit plus. Acquérir cette compréhension est un grand pas vers l'autonomie, mais cela peut aussi être source d'angoisse.
Exemple : Olivia, 12 mois, hurle dès que sa maman s'absente. Sa mère a repris le travail il y a peu et l'a confiée à une assistante maternelle. Olivia a du mal à comprendre que sa maman existe encore quand elle n'est pas avec elle. La séparation du matin est vécue comme un arrachement.
Préparer en douceur les séparations
Pour aider votre enfant à surmonter son angoisse de séparation, l'anticipation est la clé. Avant de le confier à la crèche ou à la nounou, prévoyez une adaptation progressive sur plusieurs jours. Cela lui permettra de se familiariser avec ce nouvel environnement en votre présence rassurante.
Au moment du départ, adoptez un rituel apaisant, toujours identique. Par exemple :
- Un gros câlin
- Une petite chanson
- Confiez-lui son doudou ou sa tétine
Ces repères l'aideront à apprivoiser ce moment difficile. Expliquez-lui avec des mots simples où vous allez et quand vous reviendrez : "Maman part au travail, elle revient après la sieste pour le goûter". Même s'il ne comprend pas tout, votre bébé sera sensible à votre ton rassurant.
À noter : les objets transitionnels comme les doudous ou peluches ont un rôle essentiel. Ils symbolisent le lien avec le parent absent et apaisent l'angoisse de séparation. Veillez à ce que votre enfant ait toujours cet objet fétiche avec lui.
Que faire face aux pleurs ?
Malgré toutes ces précautions, il arrive que bébé pleure au moment de la séparation. Gardez votre calme et ne culpabilisez pas. Faites-lui un bisou, dites au revoir avec le sourire et partez sans vous attarder, même si c'est difficile. En général, les pleurs cessent peu après votre départ.
N'hésitez pas à appeler un peu plus tard la nounou ou la crèche pour prendre des nouvelles. Vous pouvez même proposer à votre enfant de lui parler au téléphone, le son de votre voix le réconfortera. Évitez toutefois les séparations quand votre bébé est fatigué, malade ou affamé, il aura encore plus de mal à gérer son stress.
À noter : des jeux simples comme le coucou-caché ou des lectures d'albums sur le thème de la séparation (« À bientôt Maman » de Jeanette Rowe par exemple) peuvent aider votre enfant à apprivoiser ses angoisses de façon ludique.
Une angoisse persistante, faut-il s'inquiéter ?
Si l'angoisse de séparation de votre enfant est très intense et dure au-delà de ses 2 ans, une consultation avec un psychanalyste pour bébés peut être envisagée. Ce spécialiste évaluera son développement émotionnel et vous orientera vers une prise en charge adaptée si besoin (thérapie, guidance parentale...).
Selon les chiffres, 10 à 15% des enfants de moins de 3 ans souffrent d'une angoisse de séparation dite "pathologique". Celle-ci se manifeste par une détresse majeure et persistante, pouvant s'accompagner de troubles du sommeil, de l'appétit voire d'une régression des acquis (propreté, langage). Un accompagnement précoce permet d'apaiser ces souffrances.
Chez Liliane Holstein, psychanalyste à Boulogne-Billancourt (92) et Saint-Etienne-l'Allier (27), nous sommes à votre écoute pour vous épauler face aux défis de la parentalité. Notre approche bienveillante et expérimentée vous aidera à mieux comprendre les besoins affectifs de votre bébé, pour l'accompagner avec sérénité sur le chemin de l'autonomie. N'hésitez pas à nous contacter pour bénéficier d'un soutien personnalisé.
En résumé, pour aider votre enfant à surmonter son angoisse de séparation :
- Préparez les séparations en douceur avec une adaptation progressive
- Instaurez des rituels de départ rassurants
- Laissez-lui son doudou ou sa tétine
- Expliquez-lui avec des mots simples ce qui va se passer
- Restez calme et confiant malgré les pleurs
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